• Sécurité alimentaire : la Côte d'Ivoire vise l'autosuffisance en protéines animales et halieutiques

Au sortir d'une crise postélectorale en 2011, la Côte d'Ivoire peine à assurer une couverture complète de ses besoins en protéines animales. Afin de parvenir à l'amélioration de la sécurité alimentaire, le gouvernement ivoirien a mis en place, à compter de 2014, une politique sectorielle à travers le plan stratégique de développement de l'élevage, de la pêche et de l'aquaculture (PSDEPA-CI, 2014-2020).

La mise en oeuvre de ce programme, d'un coût global de 446,9 milliards de FCFA, a permis à la Côte d'Ivoire d'obtenir des résultats encourageants.
Les trois quarts de ses besoins en ressources animalières et halieutiques provenaient de l'extérieur. Pour sa consommation, la Côte d'Ivoire dépendait de 83% des importations de lait et de produits laitiers. Au niveau de l'élevage, le constat est le même : bovins (58%) des petits ruminants (32%), porcins (46%) et volailles (3%).

Aujourd'hui, grâce aux réformes engagées, le secteur de l'élevage a enregistré une hausse substantielle. Ainsi en 2019, la production locale en viandes et abats est passée à 63 000 tonnes, contre 47 000 tonnes en 2011. Le taux de couverture est, quant à lui, passé de 40% en 2017, à 47% en 2018. La production de viande de volaille qui était de 18 000 tonnes en 2011, est passée à 56 000 tonnes, en 2018. En 2019, la production d'oeufs de consommation est de 1,6 milliard de FCFA, contre 1,4 milliard de FCFA d'oeufs en 2015. Le taux de couverture a atteint 100% en 2018. La production nationale porcine est passée de 8 000 tonnes en 2011, à 11 000 tonnes en 2018, soit une augmentation d'environ 40%.

Concernant le secteur halieutique, il a enregistré une augmentation de 52 000 tonnes, sur la période 2011-2019, passant de 49 000 à 101 000 tonnes. La Côte d'Ivoire est le premier exportateur africain de thon. Le pays est, en 2019, le 2ème exportateur mondial de conserves de thon avec 270 000 tonnes par an.

Plusieurs actions ont été conduites par le gouvernement, afin d'augmenter la production nationale dans le secteur de l'élevage et halieutique. A savoir : un important investissement, la création de ranches modernes, l'amélioration des conditions alimentaires et sanitaires du cheptel. En 2018, ce sont 98 261 animaux qui ont été vaccinés contre diverses maladies. Plus de 3 000 promoteurs d'élevage ont été installés et ont vu leur capacité de production renforcée sur le période 2012-2019.

Pour le secteur halieutique, les efforts du gouvernement ont porté sur la modernisation du port de pêche, la construction de nouveaux débarcadères à Sassandra, Locodjro et Grand-Lahou. Au niveau de l'aquaculture, l'Etat encourage la production massive d'alevins à Mopoyem (Dabou) et à Jacqueville, etc. De même, 300 000 géniteurs de tilapia constituent un pool génique à la station piscicole du Centre National de Recherches Agronomiques (CNRA) de Bouaké.